Coordonnées

  • 418 623-2424
  • 1 855 623-2424
  • 5100, boul. des Gradins, Québec, G2J 1N4
  • Relations médiatiques : eric.levesque@sfpq.qc.ca

Adresse courriel

communication@sfpq.qc.ca

(Si vous travaillez pour la fonction publique ou parapublique, écrivez-nous avec votre adresse courriel personnelle.)

Texte de Patrick Audy et Danie Blais
Vice-président responsable du dossier « Français, langue de travail »
Conseillère au Service des communications

La langue anglaise domine sur les réseaux sociaux : du message instantané au commentaire sur Facebook, elle laisse des traces, comme si la langue française ne lui arrivait plus à la cheville. Or, parmi ses 80 000 mots[1], la langue de Molière contient tout le nécessaire pour que chacun puisse s’exprimer parfaitement, et ce, sans même avoir recours au troublant « langage SMS » (langage du texto)[2].

Une caricature d'enseignante et de ses élèves.

Crédits : « Le langage SMS, Internet, et la langue française », dans Délirons à toutes plumes, Le blog des étudiants de l’Alliance française, 19 octobre 2009.

Il y a longtemps qu’on parle français. Le document Serments de Strasbourg (voir encadré) constitue le plus ancien texte en langue « française » (une sorte de mélange de latin, de tudesque et de roman) conservé dans les archives de l’histoire des humains. Il date de 842. C’était bien avant la naissance de Molière (1622-1673), ce dramaturge à qui l’on a associé la langue française.

Extrait des serments de Strasbourg
Prêt pour la dictée? « Pro deo amur et pro christian poblo et nostro commun saluament d'ist di en avant, in quant Deus savir et podir me dunat, si salvarai eo cist meon fradre Karlo, et in aiudha et in cadhuna cosa, si cum om per dreit son fradra salvar dift, in o quid il mi altresi fazet et ab Ludhernulplaid nunquam prindraiqui meon vol cist meon fradre Karle in damno sit. »

En français (Wikipédia) : « Pour l'amour de Dieu et pour le peuple chrétien et notre salut commun, à partir d'aujourd'hui, en tant que Dieu me donnera savoir et pouvoir, je secourrai ce mien frère Charles par mon aide et en toute chose, comme on doit secourir son frère, selon l'équité, à condition qu'il fasse de même pour moi, et je ne tiendrai jamais avec Lothaire aucun plaid qui, de ma volonté, puisse être dommageable à mon frère Charles. »

En 842, la France comptait environ 8 millions d’habitants. Et tout ce beau monde parlait « français ». Génération après génération, le Françoys a transformé sa langue et l’a popularisée. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, le français était la langue des aristocrates de l’Europe, la plus parlée dans le monde. Le français, c’était chic.

Et ça l’est encore aujourd’hui : il suffit, entre autres, d’en être fier. Et de l’utiliser.

La langue française est en vogue.

Aujourd’hui, 220 millions de personnes parlent le français. Selon le ministère de la Culture et de la Communication de France, ce chiffre augmente chaque année. Plus aucun doute : la langue française est en vogue. Au Canada[3], 10 millions affirment pouvoir soutenir une conversation en français, alors que 7,3 millions le parlent depuis leur naissance. Au Québec, 6 231 600 personnes parlent français depuis leur naissance; 7 375 900 Québécois peuvent soutenir une conversation en français, ce qui représente plus de 94 % de la population de la province.

« For service in English, press 9 »
Puisque 94 % de la population du Québec parle français, le SFPQ, membre du Mouvement Québec français, soutient que cette langue doit être celle de l’administration publique. Pour reprendre les propos du Mouvement Québec français, « il faut créer une mobilisation de tout le Québec pour que le français soit véritablement la langue du travail, la langue officielle et institutionnelle et la langue de l’éducation au Québec ».

Honte du français?
En 1549, l’auteur du document La Deffence et Illustration de la Langue Francoyse, Joachim du Bellay, reprochait aux Français de puiser des mots dans les autres langues. « Pourquoy mendions-nous les langues etrangeres comme si nous avions honte d’user la nostre ? », se demandait-t-il.

La présidente générale du SFPQ, fière défenderesse de la langue française, exprime : « Le SFPQ propose au gouvernement de modifier la Charte de la langue française afin que les services de la fonction publique et parapublique du Québec soient offerts exclusivement en français, sauf pour de rares exceptions, comme celles impliquant des échanges avec l’extérieur du Québec. L’administration publique devrait également s’adresser en français aux nouvelles personnes arrivantes, dès leur arrivée et sans exception. Le gouvernement doit donner un sérieux coup de barre pour que le français retrouve la place qui sied à une langue officielle. »

Lucie Martineau recevant le prix Harfang des mains de Maxime Laporte de la Société Saint-Jean-Baptiste.

Puisqu'elle est une digne ambassadrice de la langue française, la présidente générale du SFPQ, Lucie Martineau, a reçu du Mouvement Montréal français le prix Harfang (27 novembre 2014). Elle est en compagnie du président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, Maxime Laporte. Crédit photo : Mathieu Breton.

À lire
Pivot, Bernard, 100 mots à sauver, Éditions Albin Michel, 2008.

Traducteur SMS
www.traducteur-sms.com : Un dictionnaire de plus de 9 000 mots pour aider les adeptes de la « vraie » langue française à comprendre le « langage SMS ».

 

[1] Mots contenus dans le dictionnaire Grand Robert.

[2] Pour reprendre une phrase classique : « Ba lé jeune écriv comsa Kr c + rapid ».

[3] Statistique Canada

  • Je sais tout
  • Vidéos

2020-06-03

Je sais tout - Hausse du salaire minimum

Détail