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Texte de Danie Blais
Service des communications

Un projet pilote (aussi titré « expérimentation ») a été mis en place pour soutenir les employés saisonniers victimes du triste phénomène surnommé « trou noir de l’assurance emploi ». Voici les généralités de ce programme « Soutien aux travailleurs saisonniers » visant à inciter les gens à suivre une formation, pendant la période où ils sont sans emploi, contre argent comptant.

Le trou noir de l’assurance-emploi est, pour un employé saisonnier, sa période d’attente entre le moment où prennent fin ses prestations d’assurance emploi et celui de son retour au travail. Entre temps, la personne n’a pas de revenu; c’est le trou noir.

Flocon de neige

À l’époque de Harper
Les règles concernant l’attribution de l’assurance emploi ont été changées pendant le règne du gouvernement conservateur de Stephen Harper, rendant l’aide financière plus difficile à obtenir. Depuis cette époque, les syndicats et groupes communautaires de provinces de l’est du Canada ont toujours décrié cette réforme et les impacts néfastes qu’elle a sur les travailleuses et travailleurs saisonniers.

Tous les individus ne sont pas prisonniers du trou noir pendant le même nombre de semaines : la durée varie d’une région à l’autre, selon le taux de chômage de ladite région. Pour reprendre les termes indiqués dans le cadre de référence de ce projet pilote, « […] et comme ces taux ont baissé en raison de l’amélioration de la situation du marché du travail sans que ce programme n’en tienne compte et que le gouvernement fédéral réajuste ses barèmes à cet égard, cela fait en sorte que la durée des prestations a diminué pour plusieurs travailleurs saisonniers […] »

Selon la Direction de l’analyse et de l’information sur le marché du travail, cette année, environ 5 000 prestataires saisonniers de l’assurance-emploi du Québec risqueraient d’en être victimes. Certes, inutile de taire que de ces milliers de personnes, plusieurs sont membres du SFPQ et que ce dernier est préoccupé par leurs conditions de travail. À ce sujet, la présidente du SFPQ de la Région 7 — Saguenay – Lac-Saint-Jean – Chibougamau – Charlevoix – Haute-Côte-Nord, Brigitte Claveau, précise : « Bien que les régions les plus touchées par le trou noir de l’assurance emploi soient celles du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie, des Îles-de-la-Madeleine, de la Côte-Nord et de Charlevoix, le programme “Soutien aux travailleurs saisonniers” est disponible dans toutes les régions du Québec. C’est un atout considérable pour l’amélioration de la qualité de vie de la totalité des travailleurs de l’industrie saisonnière. »

Pour le gouvernement du Québec, il est nécessaire que « des solutions doivent être apportées par le gouvernement fédéral afin d’ajuster le programme de l’assurance-emploi pour que les travailleuses et les travailleurs du Québec n’aient plus à vivre avec l’insécurité engendrée par cette problématique et pour que les entreprises saisonnières, qui contribuent à la vitalité économique des régions, puissent contribuer à s’appuyer sur une main-d’œuvre qualifiée et disponible[1]. »

Entre temps, le programme « Soutien aux travailleurs saisonniers » a été mis en place pour 2018 et 2019 (après quoi, il sera évalué). Il a pour objectif d’offrir un revenu rehaussé ou le maintien du salaire aux travailleuses et travailleurs saisonniers qui suivront une formation.

Qui pourra participer au programme et être payé?
Les personnes qui sont admissibles au projet pilote doivent :

  • Être actif ou admissible à l’assurance-emploi;
  • Occuper un emploi saisonnier;
  • Prévoir retourner à l’emploi saisonnier;
  • Accepter de suivre une formation en contrepartie d’un soutien du revenu rehaussé.

Quelle sera la formation?
Les formations qui pourront être offertes devront permettre aux gens d’acquérir des compétences essentielles à l’industrie saisonnière québécoise, tout en appuyant la création, le transfert et la mise en application des connaissances.

La durée des formations devra combler la période dite du trou noir, soit entre six et douze semaines.

Et l’argent?
Il est stipulé dans le projet pilote que « le soutien du revenu est rehaussé à la hauteur des prestations hebdomadaires d’assurance-emploi reçues par le travailleur saisonnier, soit jusqu’à 547 $ (montant maximum des prestations d’assurance-emploi). Par ailleurs, si la personne reçoit une prestation d’assurance-emploi moindre que 300 $, le montant de l’allocation d’aide à l’emploi est de 300 $. »

Il est intéressant de noter que des suppléments peuvent s’ajouter à l’indemnité (monoparentalité, enfants majeurs à charge, frais de garde, etc.).

Les poches vides.

Évidemment, si la victime du trou noir abandonne sa formation, le gouvernement abandonnera le soutien financier qu’il lui offrait. La persévérance est encouragée.

Une guirlande de lumières en forme d'étoile

La formation : où trouver sa lumière?
Pour que le projet pilote fonctionne, il faut que soient organisées des formations. D’ailleurs, une compensation financière pourra être attribuée aux établissements de formation pour l’élaboration de formations adéquates.

Les victimes du trou noir n’auront cependant pas besoin de chercher des formations : ce sont les directions régionales et tous les centres locaux d’emploi ou bureaux locaux de Services Québec qui recruteront la clientèle, tant les travailleuses et les travailleurs que les entreprises. Eh oui, les entreprises. Le gouvernement précise que ces dernières seront admissibles à son projet pilote si elles « proposent d’offrir une formation en entreprise, soit en amont ou en aval de la saison, pour permettre à ses employés d’acquérir des compétences pour leurs fonctions de travail »; et si elles acceptent de payer leurs employés pendant ladite formation.

Un tourbillon de livres.

Les formations doivent permettre aux travailleurs saisonniers de s’adapter à une économie fondée sur le savoir.

Le projet pilote « Soutien aux travailleurs saisonniers » est rétroactif. Pour en connaître les détails d’admissibilité, il faut se référer à son cadre de référence.

Pour plus d’information, contactez le bureau d’Emploi-Québec de votre localité.

Source
Cadre de référence – Projet pilote 2018-2019 en Recherche et innovation – Soutien aux travailleurs saisonniers

 

[1] Réponses aux questions du député de Rimouski, M. Harold LeBel, sur les mesures de soutien aux travailleuses et travailleurs saisonniers – Assemblée nationale

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2020-06-03

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