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Bonjour à tous et à toutes,

Vous trouverez ci-dessous le discours que j’ai prononcé lors du dernier Conseil syndical de novembre 2019. J'y parle de l’importance de la participation de tous les membres à notre mobilisation afin que nous puissions obtenir ce que nous souhaitons lors des négociations à venir.

J’en profite pour vous souhaiter de joyeuses Fêtes. Passez de beaux moments avec les personnes que vous aimez. Rechargez vos batteries, nous aurons besoin de votre énergie en 2020.

Discours prononcé lors du Conseil syndical de novembre 2019

Vous l’avez entendu, je l’ai entendu. Que ce soit en tant que personne déléguée dans un milieu de travail ou comme personne présidente régionale de l’organisation, nous sommes tous confrontés à cette réalité : une bonne partie de nos membres et de nos cotisants considèrent malheureusement « le Syndicat » comme une entité qui leur est étrangère, comme une entreprise, comme un service pour lequel ils paient.

Pourtant, le SFPQ, ce n’est pas ça, ce n’est pas un logo, ce n’est pas une cotisation, ce n’est pas une bâtisse sur le boulevard des Gradins. Le SFPQ, ce n’est pas une assurance, ce ne sont pas des personnes élues, ce n’est pas une série de conventions collectives. Le SFPQ, ce n’est pas non plus un président général.

D’abord et avant tout, fondamentalement, le SFPQ, c’est un groupe de travailleuses et de travailleurs qui s’organisent pour faire une différence autour d’eux, pour changer leur milieu de travail et leur société; qui a décidé, il y a des décennies, de devenir plus fort en s’entraidant, malgré bien des obstacles, pour faire reconnaître les injustices qu’ils vivaient et vivent toujours, d’abord dans la fonction publique, puis dans des dizaines d’organismes parapublics.

Ces injustices, vous le savez, existent toujours. Les obstacles pour les renverser sont encore nombreux. Ce ne sont pas forcément les mêmes qu’en 1962, mais ils ne sont pas moins grands. Et notre employeur n’est pas moins puissant. Nous aurons bientôt à faire face au gouvernement Legault, qui semble décidé à ne pas reconnaître l’injustice salariale que nous vivons. Il espère fermer les yeux sur des années d’appauvrissement, faire comme si elles n’avaient pas existé et continuer à sous-payer son personnel en s’illusionnant que la fonction publique est immunisée face à la rareté de la main-d’œuvre qui affecte pourtant toute l’économie québécoise. Il espère conserver les immenses surplus accumulés sur notre dos pour mousser sa popularité.

Ce que tous doivent comprendre, dans cette salle comme dans tous nos milieux de travail, c’est que seule une mobilisation à la hauteur de nos demandes nous permettra d’obtenir le rattrapage salarial que nous méritons. C’est comme ça pour toutes les grandes luttes collectives, si nous ne nous impliquons pas tous pour demander un changement, il n’y en aura pas. Plutôt que de s’interroger sur ce que fait « le Syndicat » pour obtenir le respect à la table de négociation, il faudrait se demander ce que « nous » pouvons faire. Les dernières négociations nous ont appris une chose : nous n’aurons rien sans nous battre.

Je sais bien que ce ne sera pas facile, mais dans les prochains mois, nous devrons aller à la rencontre de chaque membre pour faire résonner ce message, leur dire que « le Syndicat, c’est toi », que le Syndicat « c’est nous! » Nous devrons être à l’écoute de ce que nos membres sont prêts à faire pour leur négociation et respecter le fait que tous les milieux de travail et que toutes les régions du SFPQ ne se mobiliseront pas de la même manière.

Je suis convaincu que si nous réussissons à mobiliser nos membres, nous pourrons convaincre le gouvernement et la population québécoise que nous méritons plus, que nous méritons mieux!

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2020-06-03

Je sais tout - Hausse du salaire minimum

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