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Le 1er octobre 2018, les Québécoises et les Québécois ont choisi de mener la Coalition avenir Québec (CAQ) à la victoire. À la lumière de ses engagements électoraux et de ses premiers mois au pouvoir, quelle est notre vision du gouvernement Legault quant à l’avenir de la fonction publique?

Durant la campagne électorale, on a longuement débattu du nombre de fonctionnaires dont il serait possible de se débarrasser. Cette question simpliste a constitué l’essentiel de la discussion autour de l’avenir des organismes et ministères. Alors que M. François Legault inventait 5 000 « bureaucrates » dont on pourrait supprimer l’emploi sans conséquence, certains de ses adversaires suggéraient d’en déménager d’une région à une autre en guise d’offrande électorale. Comme nous le faisons systématiquement, le SFPQ a réagi vigoureusement à ces attaques. Malgré nos interventions, plusieurs partis politiques ont continué à vouloir gagner des points électoraux avec une surenchère de la dévaluation de notre travail. Sur cet aspect, la Coalition avenir Québec reste accrochée aux vieilles idées héritées de l’Action démocratique du Québec.

Depuis des décennies, c’est le même scénario, on finance l’augmentation des dépenses dans le secteur de la santé et de l’éducation en promettant des compressions dans l’administration de l’État. Sans surprise, le gouvernement Legault s’est engagé à protéger les dépenses dans le secteur de l’éducation et, avec le vieillissement de la population, il serait surprenant qu’il puisse réduire celles du secteur de la santé. Considérant les prévisions optimistes de la croissance des revenus de l’État, la validation préélectorale effectuée par la vérificatrice générale du Québec et sa volonté de baisser les impôts, qu’adviendra-t-il des autres missions de l’État si l’économie pique du nez ? Il est probable que ce seront encore les ministères et organismes de la fonction publique – et ses personnes employées - qui paieront le prix des promesses de la CAQ.

Malgré ces lacunes majeures, l’élection du gouvernement Legault a également quelques points positifs pour les fonctionnaires. Il possède dans ses cartons plusieurs projets en cohérence avec la mission du SFPQ. Si les bottines de la Coalition avenir Québec suivent ses babines, ces initiatives pourraient signifier des avancées dans la qualité des services publics québécois, par exemple :

  • La création d’un rapport de revenu unique géré à partir de Revenu Québec;
  • Le renforcement de la défense de la langue française dans l’administration publique;
  • La lutte contre la dépendance de l’État aux firmes privées dans le secteur de l’informatique gouvernemental, notamment avec une hausse du nombre d’employés;
  • L’augmentation de l’expertise au ministère des Transports du Québec.

Autre aspect positif, les ministres du gouvernement Legault affichent à ce jour une volonté d’ouverture au dialogue plus grande que leurs prédécesseurs. Nous espérons qu’elle sera réelle. Le gouvernement a beaucoup plus à gagner dans un échange honnête avec les syndicats représentant leurs employés, malgré des désaccords sur certains sujets, que de se cantonner à vouloir imposer froidement ses choix politiques.

Bien qu’on le talonnera afin qu’il maintienne une cohérence dans son discours, nous ne lui lancerons pas la pierre avant qu’il ne la mérite.

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