Nous méritons tellement mieux
Madame, Monsieur,
Depuis dix ans, l’ISQ démontre que l’écart entre les personnes employées de la fonction publique et les autres personnes salariées québécoises se creuse en termes de rémunération globale, soit en incluant les congés payés, la retraite, ainsi que tous les autres avantages sociaux.
Depuis 30 ans, en tenant compte de l’inflation, nous avons perdu 7 % de notre pouvoir d’achat, soit l’équivalent d’environ 3 000 $ par année. Notre rémunération n’est ni juste ni compétitive, elle conduit directement à notre appauvrissement.
Le constat est simple : la fonction publique n’est plus attractive. Au lieu d’apparaître comme un employeur de premier choix, il est devenu un employeur de dernier recours pour la nouvelle génération. Un véritable « club-école » pour les autres employeurs des secteurs public et privé.
C’est aujourd’hui une réalité incontestable, la fonction publique du Québec peine à recruter et à retenir la main-d’œuvre essentielle permettant d’assurer le maintien de plusieurs services publics.
Évidemment, le gouvernement de François Legault n’est pas à lui seul la cause de tous ces maux, mais c’est à lui qu’incombe la responsabilité de les régler. Si la situation actuelle perdure, des ruptures de service pourraient survenir de plus en plus souvent. Dans le cadre de la crise sanitaire, nous avons vu les graves conséquences de négliger trop longtemps les travailleuses et travailleurs des services publics. Assurons-nous que cela ne se reproduise plus.
Nous aimons notre travail, nous sommes fiers de travailler pour les Québécois et les Québécoises, mais cette situation a trop duré.
Nous sommes tannés d’être en spécial, nous en avons assez d’être à rabais : nous méritons tellement mieux.
Le personnel de la fonction publique du Québec